N° 109 – Mars 2018
CE NUMERO EST ENCORE DISPONIBLE
AU SOMMAIRE
- Editorial
- Infos diverses
- Liste Groupe 2
- Nouvelles de l’UNAPAF
- La nature et ses hôtes
- Passion piégeur
- Un piégeur de pigeon
- Pratique : piégeage au tas de bois
- Pratique : LTA … un autre détecteur de capture
- Séparer le bon grain de l’ivraie
- ...
EDITO
Un quart de siècle !
C’est l’âge de l’UNAPAF, ou plutôt de l’APAF puisqu’à l’origine notre Association s’appelait l’Association des Piégeurs Agréés de France. En effet, c’est le 12 juin 1992 que l’APAF a été enregistré en préfecture par Claude Besson. Jusqu’en 1984, le piégeage n’était pas encadré par une réglementation précise. Le seul texte était l’interdiction du piège à mâchoires à dents en 1984. L’arrêté du 23 mai 1984 posait les bases de la réglementation actuelle en instituant notamment les catégories de pièges (il y en avait 6) et l’agrément des piégeurs. Cette nouvelle législation a été à l’origine de la création en 1987 des premières Associations départementales : elles permettaient de former et d’informer les piégeurs de terrain. Une dizaine d’entre elles ont pensé qu’il fallait une instance nationale. L’APAF est née lors d’une première Assemblée Générale qui s’est déroulée en 1992 à Moulins.
Que d’évènements et nombreuses péripéties – et de Ministres – sont passés depuis. Plusieurs Présidents se sont succédés à la tête de l’APAF. On citera Pierre Arribagé-Cassou en 1993, Claude Fix en 1995 et votre serviteur en 2001. L’APAF est devenue UNAPAF en 2002. L’APAF comptait 36 associations en 1995 et un peu moins de 5000 adhérents. Actuellement, on compte 81 associations adhérentes pour 22 323 piégeurs (le maximum a été atteint en 2011 avec 22 854). Depuis une dizaine d’années le chiffre est à peu près stable. Dommage que dans certains départements, il n’y ait pas d’Associations et que toutes ne soient pas au sein de l’UNAPAF. Cela nuit à notre représentativité.
Parmi les grandes étapes qui ont jalonné ce parcours, on citera l’interdiction du piège à palette en 1995. Cette interdiction vient de l’Europe. Les améliorations du piège à mâchoires apportées par la France (suppression des dents, garnitures en caoutchouc sur les mâchoires) n’ont pas été prises en compte. Est-on sûr que les pièges de substitution soient moins traumatisants pour l’animal capturé ? La liste des espèces classées nuisibles n’a pas évolué. Seules quelques espèces (belette, martre et putois) ont fait le yoyo. L’arrêté du 23 mai 1984, malgré plusieurs ajustements, devenant obsolète, il a été remplacé par l’arrêté du 29 janvier 2007. L’UNAPAF a largement contribué à son élaboration. Avec quelques correctifs, il est toujours d’actualité. Un autre grand tournant a été l’instauration en 2012 d’une nouvelle méthode de classement départemental des espèces. Les anciens arrêtés départementaux, très souvent retoqués par les Tribunaux Administratifs ont été remplacés par un arrêté ministériel. Si ce n’est pas idéal, c’est quand même mieux que l’ancienne formule.
Et maintenant ? Des espèces comme le renard, que l’on pensait intouchables, risquent d’être remises en question. Je ne parle pas des mustélidés ou de la pie. Voudra-t-on cantonner le piégeur à ne s’occuper que des espèces invasives ? C’est impensable. Il ne faut pas oublier que si le piégeur est au service de la communauté (agriculteurs, particuliers, chasseurs), c’est aussi un garant de la biodiversité, quoique certains en disent. Et puis, c’est un bénévole, lui ! Alors, amis piégeurs, ne baissez pas les bras ! Vous êtes indispensables ! Maintenant que je vais lâcher la barre, je n’oublie pas le chemin parcouru, grâce à vous.
Jean-Claude SAULNIER