N°86 – Juin 2012
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AU SOMMAIRE
- Nouvelles de l'UNAPAF
- Incontournables de l'été
- Piégeage en Espagne
- Nouveaux décrets
- Bunker pour pièges à oeufs
- Dans le Piémont italien
- Cages à corvidés ...
EDITO
Cinq ans après…
C’est sous ce titre que je souhaite présenter cet édito. Pourquoi ? Par nostalgie ou amertume ? Sûrement pour le dernier terme.
En effet, il y a cinq ans nous étions en plein dans la tourmente (nous y sommes toujours) avec des arrêtés attaqués à répétition et des jugements défavorables des Tribunaux administratifs. Dès sa venue à la tête de l’État, le Président de la République a pris conscience de ce problème et a chargé le député Lang de faire une analyse de la situation et de proposer des solutions. Après avoir consulté les différents partenaires (?) du dossier, il a remis ses conclusions en juillet 2009. De là combien de réunions et de « tables rondes » pour voir enfin un projet définitif sortir… il y a deux mois. Si le rapport Lang est loin, pas seulement par le calendrier, mais par son contenu, la réforme du procédé de classement des espèces nuisibles, même si elle ne fait pas l’unanimité – ce que je peux comprendre – est là. On peut penser qu’elle apportera une solution au problème récurrent des contentieux. Ce n’est sans doute pas la panacée universelle, mais il fallait à tout prix en sortir. Personne n’a proposé une autre solution – à part le piégeage « mode de chasse ».. Alors ! Il faut maintenant l’appliquer en… un mois ! Après s’être « pressé lentement », il faut travailler dans la précipitation… Dommage. Et puis comment cette procédure conçue par l’ancienne gouvernance sera-t-elle perçue et appliquée par la nouvelle ?
Ce n’est pas mon seul sujet d’amertume. Je ne reviendrai pas sur les épisodes belette et martre sorties puis remises sur la liste des nuisibles, sur l’âge des jeunes piégeurs ou sur l’assommoir perché, ni sur les « petits sous » que peuvent parfois toucher les piégeurs, mais sur la reconnaissance de ceux-ci. Combien de fois ai-je entendu dire (ou écrire), même au plus haut niveau, que le piégeage est un moyen de régulation écologique, que les piégeurs ont une mission de service public… qu’ils doivent être représentés partout où c’est nécessaire… Conclusion : rien de nouveau depuis cinq ans. L’UNAPAF n’est toujours pas membre du CNCFS et bien entendu a été écartée de toutes les nouvelles gouvernances, peut-être parce qu’elle remplissait les critères pour en faire partie ?
Le passé étant le passé, il faut se tourner vers l’avenir et espérer que nous soyons enfin reconnus comme nous le méritons. Et pourquoi pas ? C’est mon souhait le plus cher et croyez bien que c’est aussi mon but.
Jean-Claude SAULNIER
Président de l’UNAPAF