N°133 – Mars 2024

EDITO

PETIT COUP DE GUEULE D’UN PRÉSIDENT !

Quand Didier m’a demandé de lui préparer l’éditorial du prochain Journal des Piégeurs, j’avoue que je me suis un peu gratté la tête pour rédiger cette page. Nos difficultés sur le terrain ont souvent été abordées dans les articles de la revue et les rapports houleux avec l’administration ou nos opposants aussi. J’ai donc eu envie de proposer un sujet plus interne et peut-être plus délicat sur le fonctionnement de nos associations et la relation du Président avec ses administrateurs ou adhérents.

Élu Président de l’Association des Piégeurs et Gardes de Chasse Particuliers de l’Aube (L’APGCPA) il y a trois ans je ne m’attendais pas à l’investissement que cela allait induire pour moi. Représenter les piégeurs et gardes-chasses-particuliers d’un département c’est assister à un grand nombre de réunions, assurer le fonctionnement de son association en préparant les Assemblées Générales, mettre en place les animations aux fêtes de la chasse, faire en sorte que chaque adhérent reçoive bien les différents documents nécessaires à son activité, que la trésorerie soit bien tenue, faire le lien entre les différentes demandes des uns et des autres et sujet très important entretenir une bonne ambiance au sein du groupe.

Fort d’un conseil d’administration composé de 16 membres et ancien technicien de Fédération de chasse je pensais que piloter une association de piégeurs et gardes-chasses-particuliers allait être une chose aisée. Que nenni, très rapidement j’ai été confronté à une certaine lassitude de la part de membres présents installés depuis longtemps avec en corollaire des démissions de postes très difficiles à remplacer et donc une charge de travail qui petit à petit est venu sur mes épaules. C’est vrai qu’il est difficile pour une certaine génération d’utiliser les outils numériques d’aujourd’hui et je comprends la difficulté que nos anciens ont à participer à la vie de l’association, mais la gestion de celle-ci ne doit pas incomber à une seule ou quelques individus.

Je crois ne pas être le seul Président à vivre cette situation et c’est le monde associatif dans son ensemble qui en souffre. Pour bien fonctionner, une association doit pouvoir compter sur l’investissement de chacun de ses membres qui doivent être réactifs et prêts à prendre et assumer des responsabilités. Sans une prise de conscience de tous, nous risquons de voir des personnes dévouées et qui s’engagent perdre courage et abandonner leur fonction. Notre activité a besoin d’être défendue par tous, car les dossiers sont nombreux. Nous avons la chance d’être encore assez nombreux et représentons une force de propositions incroyables. J’aurai aimé dans mon département avec l’appui de la FDC lancer des petites études de terrain sur les espèces de la liste ESOD qui nous posent problème pour conforter nos données et malheureusement je suis contraint de gérer un quotidien qui me laisse peu de temps.

Je voudrais lancer un appel à la mobilisation, car nous vivons une période charnière pour notre activité. Ne nous endormons pas, il faut réagir si nous souhaitons pouvoir encore la pratiquer dans les années à venir. Je suis convaincu que chaque association départementale possède un panel de personnes compétentes qui pourraient apporter un élan et nous aider, c’est maintenant qu’il faut nous rejoindre !

Courage et bonne saison à tous,

Philippe LECLERCQ

Président de l’APGCPA (10)