N°128 – Décembre 2022
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AU SOMMAIRE
- Editorial
- Infos diverses
- Petites annonces
- Nouvelles de l’UNAPAF
- Dossier ESOD groupe 2
- Etude génétique portant sur le ragondin
- Portrait du 59 : Catherine BOUTRY
- Pratique : Le piégeage des rats
- Courrier des lecteurs
- Le goupil à l’affût
- Ce que j’en dis…
- Photos de lecteurs
- Communiqué de presse ASDPCEA
- A l’écoute des Associations
- La progression du raton laveur
- Quoi de neuf chez l’antiquaire ?
- Le raton laveur fait encore parler de lui
- Quelques précisions sur la leptospirose
EDITO
POURQUOI PIÉGER ?
Piéger au XXIème siècle, c’est participer à la gestion de la nature, réguler les animaux qui posent souci.
Réduire la prédation des lapins et des lièvres, des passereaux, le pillage des nids, le piégeage intervient dans le cadre du développement du petit gibier. Le renard, la fouine, la martre, le putois sont tous friands d’œufs, de couvées de passereaux ou de pigeons, et n’ont plus de prédateurs eux-mêmes !
Un renard peut à lui seul tuer 50 poules en 10 minutes, et le risque sanitaire est de plus en plus présent, car vecteur de l’échinococcose alvéolaire et de la gale, il colonise nos villes et nos villages.
La fouine, en plus d’une prédation importante sur la petite faune et l’élevage de volailles, commet de gros dégâts dans l’isolation thermique des bâtiments. À notre époque où les populations d’abeilles sont en danger avec les pesticides, la martre se régale de miel et peut à elle seule détruire plusieurs ruches en une nuit.
Que dire du ragondin et du rat musqué, importés pour leur fourrure, et relâchés imprudemment dans la nature à la chute du cours de celle-ci, la bêtise humaine n’a de cesse dans cette société qui se dit progressiste… Ragondins et rats musqués commettent de très importants dégâts aux cultures, car exclusivement végétariens, sans oublier bien entendu, la transmission de la leptospirose, fatale à l’homme.
Raton laveur, chien viverrin et vison d’Amérique, espèces exogènes, provoquent des déséquilibres énormes, dans les populations indigènes.
Les becs droits, eux aussi friands d’œufs et de couvées de petits oiseaux, provoquent des dégâts très importants dans les cultures, vergers, vignes et ensilages, en plus des nuisances et des tonnes de fientes sur les véhicules et trottoirs pour les étourneaux sansonnets.
Mais le piégeage permet aussi à l’occasion, de répertorier une espèce que l’on ne soupçonnait pas vivre dans notre région. En date du 8 avril 2006, à COMBERTAULT, près de BEAUNE, le vice-président de l’A.D.P.C.O. 21, a eu l’agréable surprise de trouver dans une boîte à double entrée posée sur un passage de ruisseau, une genette, superbe petit félin, très présente dans le sud-ouest, mais jamais répertoriée dans notre région. Ce fut l’occasion de prendre de belles photos, que l’on ne se lasse pas de regarder encore aujourd’hui. Evidemment cet animal protégé fut relâché sur-le-champ !
Naturellement, pour que perdure le piégeage utile et nécessaire, il nous faut apporter des preuves suffisantes afin de pouvoir les conserver dans la liste des ESOD, des preuves de présences, des chiffrages de dégâts aux biens, les transmissions de maladies comme l’échinococcose alvéolaire, etc. En ce qui concerne le département de la Côte-d’Or, les réunions CDCFS s’enchainent sur novembre et en ce qui concerne les espèces du second groupe nous devrions récupérer l’intégralité des espèces, sauf un petit bémol pour la pie bavarde, pas assez d’attestations de dégâts, quant à la martre, nous ne la récupérerons certainement jamais.
Mes amis, je vous souhaite pleine réussite à l’élaboration de vos dossiers et que perdure le plus longtemps possible, notre passion, qui est le piégeage.
Bonnes et heureuses fêtes de fin d’année à tous, portez-vous bien !
Philippe MARTIN
Président de l’Association Départementale des Piégeurs Côte d’Oriens