N°81 – Mars 2011
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AU SOMMAIRE
- Nouvelles de l'Unapaf
- Incontournables du printemps
- Paul le piégeur
- Echinococcose alvéolaire
EDITO
Le piégeage, un atout pour la biodiversité, pour le bio…
Comment ne pas apprécier le fumet d’un lapin ou d’un poulet élevé en plein air avec des brassées de panais, de bonnes céréales, pas en trente jours chrono, que nenni, mais plutôt sur une période frisant celle de l’affinage d’un bon fromage, d’un garenne, d’un lièvre, d’une perdrix ou encore d’un faisan qui n’ont connu que les grands espaces ? Rien de plus bio !
Malheureusement, on ne peut pérenniser ce plaisir sans réguler les prédateurs. Pourquoi ? En surabondance, ils deviennent un facteur limitant pour le développement des populations de petit gibier. Les rapines d’opportunistes comme le renard, la fouine ou la corneille, pour ne citer que ces trois espèces parmi celles dites « nuisibles », peuvent avoir des conséquences désastreuses sur les basses-cours. Soit, on ne peut contester leur part du festin, mais gardons-nous d’abandonner ce qu’il nous appartient de récolter de cette manne providentielle offerte par Dame Nature, aux portes de nos villes !
Dans cet acte de régulation, le piégeage raisonné, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, demeure incontournable. Il ne vise pas l’éradication. Contrairement aux méthodes chimiques, c’est un moyen de lutte sélectif enclin au rétablissement des équilibres bien souvent rompus par l’homme. Enfin, il est au service de tous, particuliers, agriculteurs, chasseurs,… Autant d’arguments qui le placent en maillon essentiel dans la préservation de « la biodiversité » et, par voie de conséquence, du bio.
Alors, piéger c’est favoriser l’essor durable de ces produits naturels « made in nos campagnes » qui, du reste, n’ont pas parcouru la moitié du globe terrestre pour terminer dans notre assiette.
Piégeurs, soyez fiers de ce geste éco-citoyen et faites-le savoir !
Luc DUREDON
Président de l’Association Départementale
des Piégeurs Agréés de la Haute-Saône. (70)