On en cause beaucoup en ce moment, mais c’est quoi exactement ?
La gestion adaptative consiste à redéfinir cycliquement la gestion d’une espèce, ou de ses prélèvements, selon l’état de cette population et des connaissances de son fonctionnement. La gestion adaptative n’est pas synonyme de gestion flexible, où les prélèvements varient uniquement avec la taille de la population. Dans le cas d’espèces exploitées, le processus de gestion adaptative cherche à améliorer la connaissance de l’espèce et à évaluer l’impact du prélèvement, pour ajuster au mieux la définition des quotas. Idéalement un suivi des populations et des prélèvements sont effectués chaque année, afin de définir la réglementation pour la saison suivante.
Avec l’amélioration graduelle des connaissances, la gestion devient ainsi plus précise et efficace. En Amérique du Nord, la gestion adaptative des oiseaux d’eau a fait ses preuves depuis plus de 20 ans. En Europe, l’Accord international sur la conservation des oiseaux d’eau d’Afrique et d’Eurasie (AEWA) a engagé un processus de gestion adaptative des populations d’oies auquel la France participe très activement.
Cette approche est par ailleurs déjà appliquée en France sur certaines des populations d’oiseaux et mammifères sédentaires chassés. Les travaux de l’ONCFS et de ses partenaires sur la connaissance des populations et de leur fonctionnement jouent un rôle central dans ces procédures de gestion.