N°135 – Septembre 2024

EDITO

De la découverte … au coup de gueule !

Retour sur mes sensations lors de la découverte du méga show de la chasse qu’est le GAME FAIR. Il s’est tenu les 14, 15 et 16 juin 2024, dans le cadre prestigieux du Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron.

– Première sensation : l’immensité du truc.

En chiffres :

• 400 ha d’exposition
• 101 400 visiteurs
• 650 exposants
• 5 000 marques

Le tournis quoi !

Et notre présence là-dedans, avec un double stand, UNAPAF, JOURNAL des PIEGEURS et un petit bout de terrain transformé en micro sentier de piégeage pour la cause…

-Deuxième sensation : L’interrogation, que vient faire l’UNAPAF dans cette frénétique démesure, où la carte bleue semble jouer un rôle majeur ? Notez que le stand de l’UNAPAF est le seul stand dont l’activité principale est de vendre des conseils gratuits. Le piégeage est une activité discrète, plutôt taiseuse et solitaire d’ordinaire. Il y a là, une situation paradoxale entre le brouhaha de la foule et le calme de notre activité.

-Troisième sensation : L’enrichissement cérébral. Les contacts passionnants, les histoires truculentes, les trucs et astuces des autres donnent non seulement une vue plus large de ce qui se passe ailleurs, mais aussi force l’admiration devant l’inventivité des piégeurs. Et l’UNAPAF dans tout cela, sa présence ? En plus de dispenser des informations, et des conseils, vendre les produits de la boutique, nous avons reçu des informations des territoires, pendant que nos huiles (comprenez nos élus qui côtoient les ministères) faisaient du lobbying auprès des décideurs nationaux.

-Quatrième sensation : Une certaine colère, un gros agacement. Nombre de visiteurs piégeurs nous ont rapporté au stand l’élimination d’un ou plusieurs animaux sur leur liste du Groupe II. Voir pour certains départements la TOTALITE de la liste pour 3 ans.

-Cinquième sensation : Le coup de gueule. Et là, j’insiste lourdement sur la responsabilité individuelle des piégeurs dans le dossier des déclassements partiels ou totaux des ESOD de la liste du Groupe II.

A la question « qu’as-tu fait pour empêcher ces déclassements ?» suivait quasi à chaque fois un silence gêné. Et trop souvent la réponse penaude « rien ». A la question « as-tu fait parvenir à ton association de piégeurs ou ta fédération de chasse des feuilles de dégâts dus à la prédation ?». Je vous laisse deviner la réponse. C’était rarement oui.

Au gîte par contre il y a de la chaleur humaine. J’ai apprécié la dynamique du groupe, dans mon souvenir priment la convivialité et la bonne rigolade.

Nous sommes maintenant entrés durablement dans une ère non pas de simplification administrative, mais de complication des procédures. L’administration veut des preuves, nous pouvons lui en apporter en remplissant et faisant signer les formulaires de déclaration de dégâts. Alors, apportons-lui-en !!! Relevons nos manches et battons-nous avec leurs armes, le combat n’est pas perdu, il faut relever leur défi !!!

Septembre est déjà là, l’heure est aux bilans des prises. J’imagine que nombreuses sont les fédérations qui ont informatisé la saisie des prises. Pensez-y !! Gain de temps, bon pour la planète (hum ! cela reste à voir, vu l’énergie engloutie pour rafraichir les Datacenter, mais ceci est un autre débat).

Enfin nombre d’entre nous sont chasseurs, aussi je souhaite à toutes tous, une bonne ouverture de saison 2024/2025

Claude GRANDJOUAN Président de l’APA (44)