Etude de la présence du « ver rond du raton laveur »

Dans son aire d’origine, l’Amérique du Nord, le raton laveur héberge naturellement dans ses intestins les formes adultes d’un parasite de type ascaris, Baylisascaris procyonis, appelé « ver rond du raton laveur » (6 à 18 cm de long). Le portage parasitaire intestinal ne provoque le plus souvent pas de dommages pour le raton laveur. Les animaux parasités sont donc généralement en bonnes conditions corporelles.

Ces ratons laveurs parasités émettent en revanche dans l’environnement les œufs du parasite par leurs crottes. Après quelques semaines de maturation, ces œufs peuvent parasiter à nouveau un raton laveur ou d’autres mammifères (micromammifères, lapins) ou des oiseaux, dont certains sont des proies du raton laveur.
Les humains peuvent accidentellement ingérer les œufs du parasite (invisibles à l’œil nu) par mise à la bouche de main ou ingestion d’aliments souillés par de la terre contaminée. Une fois ingérées, les larves du parasite contenues dans les œufs sont libérées et capables de traverser la paroi intestinale puis de migrer dans l’organisme.

Cycle parasitaire du ver rond du ratonlaveur

Ce phénomène qualifié de larva migrans ne provoque le plus souvent pas de symptômes et reste sans suite. Toutefois, dans certains cas les larves atteignent l’œil ou le cerveau. Cette dernière atteinte peut entrainer des encéphalites graves, surtout chez les enfants. Ces derniers sont d’ailleurs plus exposés au parasite du fait qu’ils jouent dans la terre et mettent davantage les mains à la bouche. A noter que ce parasite est différent de celui responsable de l’échinococcose alvéolaire (Echinococcus multilocularis).

En France, la présence du ver rond du raton laveur a pour le moment été mise en évidence dans le nord de la Meurthe-et-Moselle et en Auvergne ; en revanche le parasite n’a pas été trouvé chez les ratons laveurs des Ardennes, Marne, Meuse et Gironde.

Pour mieux définir les zones de risque parasitaire pour les humains en Moselle et Meurthe-et-Moselle, une étude est en cours à l’ANSES.

 

Ratons laveurs ciblés par l’étude :
animaux piégés, tirés ou trouvés morts sur la route (cadavre de moins de 48h),
– quelle que soit la période de l’année

Pour transmettre un cadavre (en double emballage), merci de contacter

Pour la Moselle :
– Didier LEFEVRE (06 88 74 33 39)
– Gaëtan BOUTEILLER (06 76 05 02 12)

Pour la Meurthe-et-Moselle :
– Gilles MAUGICE (07 85 81 06 18)

Bien renseigner le lieu de prélèvement (commune + si possible coordonnées GPS) et vos coordonnées (dont adresse mail ou postale pour transmission du résultat)

Mesures de prévention
Porter des gants lors :
– de la pose des pièges, pour éviter la contamination via le sol
– de la manipulation d’un raton laveur pris dans un piège
– de la manipulation d’un cadavre de raton laveur (mis à mort ou trouvé mort)

Bien se laver les mains après toutes ces opérations.

 

Pour plus de renseignements
– sur le ver rond du laveur : voir article du n°133 du Journal des Piégeurs de mars 2024, pages 9 à 11
– sur l’étude de l’ANSES : contact.lrfsn@anses.fr


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