A la demande du monde agricole victime de dégâts considérables causés par ces oiseaux, les préfets du Finistère et des Côtes-d’Armor avaient accordé des dérogations aux agriculteurs pour abattre 8 000 choucas des tours dans chaque département. Cette décision a été de suite attaquée en référé au Tribunal administratif de Rennes. One Voice a mis en avant une étude de la DREAL de Bretagne, qui concluait à l’efficacité de mesures alternatives telles que l’obstruction des cheminées ou la limitation de l’accès aux grains dans les champs et aux tas d’ensilage… ». Mais le Tribunal a rappelé que les dégâts causés par les choucas des tours se sont élevés, pour 2022, à 680 000 € dans le Finistère et près de 900 000 € dans les Côtes-d’Armor. Des dégâts importants sur les cultures de maïs, de choux et de brocolis, ces dégâts sont principalement imputables au choucas.
L’association « One Voice » a donc été déboutée par le Tribunal administratif de Rennes. La juge des référés a également souligné que les préfectures conditionnent désormais les prélèvements de choucas des tours à la mise en place préalable de mécanismes d’effarouchement visuel ou sonore, vérifiés sur place par des référents agréés. Quant à la légalité des arrêtés préfectoraux autorisant ces dérogations, elle sera réexaminée par le Tribunal administratif de Rennes ultérieurement. En attendant, les dérogations accordées sont valables jusqu’au 30 septembre 2023 dans les Côtes-d’Armor et jusqu’au 31 mars 2024 en Finistère.