Les chevreuils de Saint-Avold.
Selon l’association ONE VOICE, le préfet de la Moselle a autorisé, la même journée, la mise à mort de vingt chevreuils et l’introduction de vingt autres chevreuils quelques mètres plus loin. Bien loin de la prétendue « régulation », l’État perd la tête, les chasseurs se réjouissent et les animaux paient comme toujours le prix fort. La ville de Saint-Avold (Moselle) abrite le plus grand cimetière américain de la Seconde Guerre mondiale en Europe : un parc de 46 hectares, en grande partie boisé, pour le plus grand plaisir de quelques chevreuils qui y ont élu domicile et côtoient paisiblement les soldats tombés au combat. Mais ces visiteurs ne sont pas les bienvenus : le 17 janvier 2023, le préfet a donc permis un nouveau massacre avec l’abattage de vingt chevreuils.
Pour compenser ces mises à mort, un arrêté a été signé le même jour pour en réintroduire vingt autres, sans doute issus d’élevages, dans la forêt domaniale de Saint-Avold. Cette forêt n’est séparée du cimetière que par une route qui à l’évidence n’arrêtera pas les brocards, les chevrettes et les faons. Qu’ils soient prévenus, cependant : s’ils la traversent, le préfet sautera sur l’occasion pour autoriser une poignée d’heureux élus à venir les abattre entre les pierres tombales. Se plaindre des dégâts causés par les chevreuils, les faire tuer, puis réintroduire des chevreuils au même endroit : jusqu’où sont-ils prêts à aller dans l’absurde pour satisfaire l’instinct de mort de quelques-uns ? Une énième preuve du désintérêt total des représentants de l’État pour la vie animale. Pour eux, tuer vingt individus et en réintroduire vingt autres quelques mètres plus loin, c’est comme n’en tuer aucun. Contre ces absurdités, continuons d’exiger une réforme radicale de la chasse !
Ci-dessus, vous avez eu la version ONE VOICE colportée sur les réseaux. La version officielle les 20 chevreuils sont capturés vivants au filet et sont relâchés dans une autre forêt domaniale sur la même commune pour éviter de les transporter trop loin. D’où la prise de deux arrêtés un pour la capture et l’autre pour le transport et la remise en liberté.
Propager une fausse information, même après un démenti officiel du préfet, il en restera toujours quelque chose !